GREENVILLE, GÉORGIE – 2015. Il y a de ces mots qui dépassent la pensée, de ces rumeurs qui dépassent l'entendement. Il y a de ces cris qui dépassent l'imagination et bercent les récits d'une époque amer. Sur cette terre vaine, où la crasse n'est que poussière et où le monde n'est qu'un tas de ruines, se mêlent d'étranges gémissements. On entend souffler à travers le vent de bien tristes histoires sur de pauvres cadavres articulés. On entend souffler à travers ces sinistres forêts de biens tristes histoires sur ce monde infâme, là où le mal règne en maître depuis une année déjà. On entend ces légendes retentirent à travers les paysages, sans jamais en comprendre l'origine. Ces carcasses assoiffées de sang, ces créatures vivantes, mortes, venues hanter les ruelles en quête de chairs fraîches. On entend souffler à travers le vent de bien tristes histoires, oui. Des histoires sur des morts revenus à la vie ; des zombies. Des histoires sur des humains affamés de leur propre chair ; des prétendus rôdeurs. Des histoires sur des bêtes aux yeux rouges, des hommes devenus chasseurs et proies de ceux qui furent frère, fils, père, de créatures malfaisantes à la peau pourrie, au cerveau détruit. Oui, il y a de ces rumeurs qui dépassent l'entendement, de ces légendes qui dépassent l'imagination et percent le berceau de ce monde jusqu'à l'en frôler.
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