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(braam) i was born sick

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Sigyn Björck

Sigyn Björck
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MessageSujet: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyJeu 11 Juin - 13:31


i was born sick
ft. braam & sigyn
« Reste ici.» Le regard sur lui. La solitude qu’elle ne supporte pas et la peur qui ronge le fond des tripes. La peur des monstres. La peur du carmin. Sigyn, elle sent son palpitant qui s’emporte. Elle n’a pas envie de rester seule dans le centre-ville. La panique qui gagne et le cœur qui explose au fond de la poitrine. « Non. Je veux venir avec toi Braam. Je peux pas rester toute seule ici. » Il s’approche. Le regard qu’elle connaît. La protection qu’elle peut lire dans les prunelles et les paumes qui se posent contre ses bras fragiles, imposant la brûlure. La marque sur son épiderme pâle. Les mains dont elle n’a pas envie de se défaire. Le cœur qui implose. Les yeux avides de plus et l’envie de ne pas être seule. La peur qui ronge aux tripes. Les râles glauques des rôdeurs, les gorges putrides et les pas lents. Sigyn, la peur du vide. La peur de le perdre. Qu’il soit toujours dans son champ de vision pour ne pas qu’il s’en éclipse. « Tu restes ici Sigyn. Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit.» Le visage trop près, le souffle chaud à ses joues et les sensations qui se percutent dans sa caboche de gamine. Elle ne l’est plus. Pas comme avant. Elle tremble moins. Elle est moins fragile, en quelque sorte. C’est le monde qui lui impose de changer.« Braam..» Souffle qu’elle glisse et la paume qu’elle pose sur la joue rêche. Son dieu. Son fantasme d’enfant. Jamais elle n’a pu goûter à rien, que le parfum de sa peau au creux des draps lorsqu’elle quémandait un peu de réconfort. Rien. Que les bras pour calmer ses maux.
Il se détache d’elle. La sensation de vide qu’elle ne supporte pas. Ce vide qui date depuis des années, le manque qu’il comble de sa présence, mais qui revient lorsqu’il s’éclipse.

Sigyn, elle n’arrive pas à se confronter à la solitude, trop de peurs pour la briser et elle finit par imprimer les pas dans le sol. Elle suit les siens, mais elle s’égare. Elle a attendu trop longtemps avant de partir, de le suivre. Elle ne sait plus le chemin, elle ne sait plus le coin où elle doit tourner et son corps qui s’emporte. Il n’est plus là. La peur qui ronge. La peur qui gronde. « Braam?» Sigyn. Elle ne peut pas être seule. Elle ne peut pas le perdre. La panique. Elle perd le contrôle. La crise. L’angoisse. Le souffle qui se coupe. Le cœur qui impose au fond de la poitrine et les images qui se tordent à sa vue. À vue des rodeurs. Les sons glauques qui se font plus présents et elle qui n’arrive pas à reprendre le contrôle. Finir bouffée. Finir crevée et déchiquetée. Sans lui. Sigyn, elle n’arrive à rien sans lui. Que le chaos dans sa caboche et la peur de la solitude, de le perdre. Folie douce.
Ils s’approchent les monstres et elle tente de s’échapper. L’arme blanche entre les phalanges tremblantes. Les morts qui s’approchent d’elle et un cri qu’elle échappe, parce qu’elle perd pied, le souffle qui se perd et l’angoisse qui étouffe les poumons. Elle n’arrive plus à fuir. Plus à penser. Plus à rien. Elle tente de se relever, mais elle retombe. L’arme contre le sol et la mort aux trousses.
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Braam Verheague

Braam Verheague
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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyJeu 11 Juin - 16:35


i was born sick
ft. sigyn et braam
Il y avait son regard d'innocence qui vagabondait à travers le paysage. Son air d'enfant perdu, ses lèvres roses et sa peau si blanche. Il y avait comme son arôme divin dans l'air et toujours cette mélodie, à lui, au creux de son cœur. Forte, odieuse, vile. Malsaine. Il avait envie de plonger sa main dans la sienne et de serrer. Serrer, serrer, serrer. Et ne plus jamais la lâcher. « Reste ici.» Il avait parcouru l'horizon. Autour d'eux, tout semblait calme. Presque mort, comme si l'endroit avait été abandonné. Comme s'ils étaient les derniers êtres-vivants sur cette terre maudite. Destinés à vivre ensemble. Il en eut un frisson, large et puissant. « Non. Je veux venir avec toi Braam. Je peux pas rester toute seule ici. » Il fit un pas vers elle ; ses mains se mirent à trembler, son cœur à palpiter. Autour de lui, c'était comme si des milliers d'étoiles s'étaient mirent à danser. L'infâme orchestre qui résonnait dans son torse s'agita, une nouvelle fois. Chaque parcelle de sa peau suintait ce désir ardent de la prendre contre lui et elle, elle, voulait venir avec lui. « Tu restes ici Sigyn. Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. » Sa main s'avança vers son corps de poupée, l'hésitation se teinta sur son visage. Il était anxieux, il était désireux. Il devait fuir avant de la ravager, elle et sa si belle innocence d'autrefois. C'était si magique à regarder, si doux à admirer. Il ne voulait pas l'abîmer, elle aussi. « Braam... » Le contact de sa peau tiède contre sa joue brûlante. Il se sentait se consumer devant tant d'innocence, tant de beauté. C'était un joyaux auquel il ne pouvait pas résister plus longtemps. Il s'éloigna. Sans un mot. Sans un dernier regard. Mais jamais trop loin, pour toujours garder un œil sur elle. Pour ne jamais la perdre, pour ne jamais la condamner à ce monde. Il ne pourrait pas vivre sans elle. Il ne supporterait pas l'idée d'affronter n'importe quel monde sans elle. Il ne pourrait pas réussir à survivre. Et son cœur. Son cœur ne pourrait pas battre. Il ne pourrait plus. Il mourrait sans elle.

Alors il devait la sauver. La protéger. La garder saine et sauve pour ne jamais avoir à la perdre. Pour ne jamais regretter. Il pouvait supporter les remords, le désir coupable qui l'hantait. Du moins, le croyait-il. Mais la mort. Sa mort à elle, il ne pourrait jamais la supporter. Et de nouveau, il se mit à trembler. Puis son cœur s'arrêta subitement. « Sigyn ? » Il chercha du regard sa jolie silhouette, chercha sa mélodieuse voix. Mais elle n'était plus là. Il n'entendait plus rien, hormis ces odieux grognements. Il s'avança vers la mort et ses chairs pourris. Il jeta un regard empli de mépris envers ces cadavres animés et alors, il la vit. Là, à quelques mètres à peine d'eux. Elle était si belle. Elle avait l'air si fragile, si douce. Si innocente face à ces monstres. « Sigyn ! » Sa voix s'était brisée en un cri strident. Les battements de son cœur n'avaient jamais été aussi fort. Il n'avait jamais été aussi vivant qu'en côtoyant la mort. Et elle, sa pauvre poupée. Il était comme paralysée par la peur de la perdre. Comme paralysé devant cette scène d'horreur. Il avait peur. Pire, il était terrorisé.
Et alors, son regard se planta dans celui de Sigyn. Et il sut. Il comprit ce qu'il avait déjà compris depuis des années. Elle tenait à lui, il ne devait pas l'abandonner. Jamais. Il n'en avait pas eu l'intention. Il ne l'aurait pas. Jamais. Il franchit la distance qui les séparait. La lame s'enfonça dans ce crâne de pourriture et il hurla. Il hurlait. Il criait. Il s'acharnait sur ces bêtes. Il grognait. Il gémissait. « Sigyn, relève-toi ! Vas-t-en ! » Il aurait voulu la regarder pour vérifier si elle allait bien. Il aurait voulu la prendre dans ses bras et laissait ces monstres les consumaient, mais alors jamais plus son cœur n'aurait battu pour elle. Jamais plus ses pensées auraient été hantées par son visage d'enfant. Il ne voulait pas ça. Il la voulait, elle. Alors, il sortit son arme et d'une balle, acheva la dernière créature qui se penchait dangereusement vers elle. « Sigyn. » avait-il, le souffle court.
Il n'osait pas la regarder. Il ne voulait pas savoir s'il venait de la condamner par sa négligence.
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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyJeu 11 Juin - 17:15


i was born sick
ft. braam & sigyn
La panique qui se percute à son crâne. Les grognements qui résonnent, comme si une armée de rôdeurs se trouvait là. Pourriture rampante. Le palpitant qui claque, qui résonne, les pensées qui se percute et ce vide étouffant. Ça oppresse à la gorge de la gamine. Poupée désarticulée dans lui, incapable de fonctionner. Le seul à remettre les morceaux en place, à faire tenir le pantin. La fascination. L’amour qu’elle quémande depuis toujours. Les envies qu’elle ne contrôle pas, qu’elle ne comprend pas. Ça oppresse son bas ventre, ça le fait se tordre. Les bras qu’elle aime sentir auprès d’elle, mais les caresses que paternels, protectrices. Qu’une enfant à ses yeux alors qu’elle veut plus. Qu’elle sait le désir, qu’elle finit par le comprendre avec le temps, à force d’atrocité de cet enfer. Elle change la poupée. Moins enfant. Plus femme. Un peu. Reste la gamine au fond d’elle. Reste le vide au creux des entrailles.

« Sigyn ! » La voix à travers l’enfer. Sa voix à lui. Le corps contre lequel elle a envie de se blottir, l’hésitation qui la ronge. Elle part pour revenir contre lui. Ce besoin de le sentir, de savoir qu’il tient à elle, ce besoin d’importance à ses yeux. Son ancrage. Sa bouée. Le seul à lu tenir la tête hors de l’eau. Encore cette impression d’être une tare, le mouton, l’erreur. À l’inquiéter, l’empêcher d’avancer, le déconcentrer.
Les grognements en écho dans son crâne. L’armée qu’elle distingue mal alors que la panique vrille ses sens. Rien de saint. Elle tremble. Elle souffle à moitié. Le cœur battant. Le corps tremblant. « Sigyn, relève-toi ! Vas-t-en ! » La claque au visage. L’esprit qui revient. Il est là. Cette peur de le perdre qui s’en va, mais cette peur qu’il périsse par sa faute. Ses conneries. Ne pas être une tâche, un boulet. Elle ressent la pression. Elle n,a jamais été à sa place, sauf dans ses bras, sauf avec lui. Le seul à faire sentir bien son âme tourmentée, à calmer les questions du passé et accepter les différences imposées. Pas la gamine parfaite. La petite artiste. La petite peintre. La famille parfaite qui ne lui sied pas aux teints. Qu’en apparence seulement. Elle est la poupée de porcelaine cassée.
Elle se lève. Bascule. Tombe encore. Se relève, mais elle ne part pas. La balle résonne en écho entre les murs de la ville. Le cadavre à ses pieds. Lui sur le point de la mordre. Elle enjambe le tas de pourriture et s’approche de Braam pour se blottir contre son torse, front contre ce dernier. Poupée qui cherche le réconfort. « Pardon c’est de ma faute. Je ne supporte pas d’être toute seule. J’ai toujours peur que tu ne reviennes pas.» Les petits bras qui passent autour de lui. Le corps qui tremble encore. La voix coupée par la peur qui va finir par passer un peu, mais qui reste ancrée. Son odeur à lui qui se percute au fond de son crâne et fait naître des sensations malsaines, des envies qu’elle refoule et qu’elle n’assume pas. Ce corps qu’elle connaît bien pour s’y être blottie plusieurs nuits. Qu’en apparence. Elle ne sait que les odeurs. Que les muscles qui se dessinent à travers le tissu. Que la chaleur dont elle est avide.

Il la détache de lui. Elle se sent vide à nouveau. La sécurité au creux de ses bras. La balle qui résonne encore et les bruits glauques qui résonnent, les pas lents et les râles hurlants. « Sigyn. Il faut qu’on parte. D’autres arrivent.» Elle attrape le carnet de dessin effondré sur le sol et elle imprime ses pas dans les siens. Son ombre à lui. Elle vit dans son ombre et n’a pas envie de s’en défaire.
Ils finissent par trouver un endroit. Rapidement. Se cloîtrer pour trouver une solution. Pour laisser passer les monstres. L’édifice qu’ils escaladent et une pièce qui peut mener vers les toits. Toujours utile. Pour l’instant elle s’arrête. Les remords qui rongent son cœur d’enfant. Elle s’approche de lui. La promiscuité. Elle cherche sans cesse son contact. Ça la rassure, depuis toujours. Encore plus maintenant. « Je suis désolée Braam. Je nous mets toujours dans la merde.» Elle ne panique plus. Elle ne sait plus. Le mouton noir. La tâche. La tare. La connerie. Elle a envie de retrouver le confort de ses bras, mais elle n’ose pas s’approcher, de peur de se faire repousser. Les rôdeurs en trame de fond. Le mal au bord des lèvres. Un pas de plus. La promiscuité présente et une nouvelle fois, elle revient se loger dans ses bras. « Je veux que tu m’apprennes à me battre. Je ne veux pas être un poids pour toi et je ne veux pas que tu me laisses en arrière. Ça me fait paniquer.» Son cœur qui palpite. C’est là qu’elle se sent bien. Elle a envie de plus. Toujours plus. Elle ne peut pas. Pas avec Braam. Il ne veut rien lui. Elle ne sait rien. C’est une gamine. C’est la fille de sa sœur. Pas vraiment. Ce n’est pas sa famille. Jamais. Elle n’a jamais considéré Estella comme sa mère. Qu’une figure vide. Pas comme lui.
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Braam Verheague

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyJeu 11 Juin - 21:20


i was born sick
ft. sigyn et braam
Elle était là, à quelques pas de lui. Cachée par ce cadavre de pourriture, comme enfuie derrière la crasse de ces immondes bêtes. Elle était là, à quelques mètres à peine. Et pourtant, il avait l'impression qu'elle était si loin. Il avait l'impression qu'elle était partie pour de bon, qu'il l'avait perdue. Comme s'il venait de se perdre, lui aussi. Il parvenait à entendre son souffle coupé, à sentir son parfum teinté de désespoir. Elle était là, mais lui venait presque de s'envoler au travers des rôdeurs. Par sa négligence, par sa méfiance, par son rejet. Par sa souffrance enfuie depuis si longtemps en son être, par ce répugnant désir de la voir sienne, il avait failli la perdre. Il regrettait amèrement cet acte passé. Et comme figé, le poids sur ses épaules devint un peu plus lourd. Un peu plus difficile à porter. Mais qu'il était bon de ressentir cette pression au dessus de lui. Comme une épée qui trônait fièrement au dessus de son visage, comme une tentation à laquelle il résistait.
Il avait pourtant le visage grave, un air sombre peint sur les lèvres. Et son regard ancré sur ces tas de chairs qu'il venait tout juste d'abattre comme un ogre. Ces assassins qui auraient pu lui ôter sa raison de vivre et faire cesser de battre son cœur. Il était encore trop choqué pour réagir. Alors, comme le vent qui s'agite dans la cime des arbres, elle alla à lui. Et son étreinte lui fit l'effet d'un incendie. Comme chacune de ses étreintes. C'était une bombe qui explosait au creux de ton torse et qui répondait, ardemment, un incendie au travers de ses veines. « Pardon c’est de ma faute. Je ne supporte pas d’être toute seule. J’ai toujours peur que tu ne reviennes pas. » Il caressa ses cheveux d'une main tremblante. Il était sans mot, le souffle coupé, l'air hébété d'un enfant. Chaque parcelle de sa peau le brûlait et recrachait cet infâme besoin que de ressentir son corps contre le sien. Que de goûter à ses lèvres contre les siennes et s'oublier près d'elle. Il le fallait, il le devait. Il en avait l'envie, le besoin. Toujours cette tentation, toujours cette pensée à l'idée d'y céder.

Il la détacha de lui ; il ne pouvait pas. Il brûlait d'envie de la reprendre dans ses bras, de la serrer plus fort encore, mais il était presque son sang. Elle était sienne dans sa famille et lui, lui n'était pas pécheur. « Sigyn. Il faut qu’on parte. D’autres arrivent. » Sa voix avait été ferme, presque brûlante de colère, elle aussi. Il avait la sensation qu'elle voulait être sienne, qu'elle voulait l'avoir dans ses bras. Les bras d'une enfant face à cette figure paternelle. Son regard replongea vers le sol, sa tête se vida de tout signe de Sigyn. Elle s'approchait sans cesse de lui, comme pour jouer. Comme pour le provoquer. Mais ce n'était qu'une enfant, qu'une gamine, qu'une innocente. Il la voulait. Il la voulait pour lui seul, comme un trésor que l'on garde pour soi. Comme un joyau que l'on cache à la foule pour ne pas en perdre la valeur.
Il y avait un abris, juste devant eux. L'occasion de se dissimuler de cette foule de pourris qui ne connaissaient pas la valeur de cette fille. La valeur de l'innocence. « Je suis désolée Braam. Je nous mets toujours dans la merde. » Il sentit le feu s'agiter en lui, comme une forêt qui se consume face à une chaleur ardente. Il avait envie de la prendre contre lui et de lui dire mille merveilles. Savait-elle à quel point elle était belle ? Que sa voix était mélodieuse et son rire radieux ? Et s'il mourrait, que ferait-elle ? Il détacha son regard d'elle, toujours silencieux. Autour d'eux, il y avait la promiscuité d'un endroit sombre, sinistre, étroit. Intime. Il se sentait presque gêner de l'emmener dans un pareil endroit, mais c'était pour son bien. Pour la sauver, elle. Pour la sauver de lui, aussi. De ce pécheur infâme qui ne rêve que d'une chose, éteindre l'incendie qui se propageait en son esprit tordu. En son esprit malade. « Je veux que tu m’apprennes à me battre. Je ne veux pas être un poids pour toi et je ne veux pas que tu me laisses en arrière. Ça me fait paniquer. » De nouveau, elle s'était réfugiée contre son torse. Et il explosa.
Ses bras vinrent entourer son corps si frêle, si fragile, si innocent. Il la serra contre lui. D'abord légèrement, puis de plus en plus fort. Il avait l'envie de ne faire qu'un avec elle, de partager chaque parcelle de son corps et de son cœur avec celle qui le ravageait à chaque regard. Mais il ne pouvait pas. Il y avait quelque chose entre eux. Quelque chose qui les empêchait de céder. De s'aimer. Et il la repoussa, doucement, presque tendrement. D'un geste lent, il releva son menton avec sa main trop abîmée pour mériter les caresses de son corps. « Sigyn, plus jamais ça. Ne me désobéis plus. Je ne le supporterai pas. » Il la serra de nouveau contre lui. Fort. Brusquement. Il avait besoin de sentir son contact, pour s'assurer qu'elle était toujours en vie. Saine et sauve. « Je ne le supporterai pas. » souffla-t-il. « Je t'apprendrai à utiliser ton arme, mais je suis là pour te protéger, Sigyn. Je serai toujours là. » Il se détacha d'elle, à regret. Il avait envie de la serrer à jamais contre lui, mais il ne pouvait pas. Alors, il parcourut du regard la pièce dans laquelle il se trouvait. Une issue de secours en cas de danger. Quelques étagères bonnes à fouiller. Il lui fallait l'éviter. « On va rester ici cette nuit et on partira demain matin. Tu peux regarder si tu trouves quelque chose d'utile quelque part.   » Là, il ne pouvait pas la perdre de vue. L'endroit était trop petit. Trop intime. Trop tentant.
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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyJeu 11 Juin - 22:41


i was born sick
ft. braam & sigyn
Enfermé dans l’endroit étroit, dans la salle qui peut mener vers le toit. Ça n’importe pas. Elle a besoin de lui. De sa présence. De son odeur. Des bras. Lui. Figure parfaite à ses yeux. Celle qu’elle n’a jamais pu avoir, trop gamine, petite enfant qui n’attire par le regard des hommes.
Le corps qu’elle retrouve. Les souvenirs imprimés dans le crâne. Les soirées à chercher le réconfort au creux de son lit. À cause des rêves. À cause des maux. Elle ferme les yeux, son palpitant qui manque crever, exploser. Les frissons sur sa peau opaline et le corps qu’elle a envie de retrouver lorsqu’elle doit s’en écarter.
« Sigyn, plus jamais ça. Ne me désobéis plus. Je ne le supporterai pas. » Les doigts à son visage et le regard qu’elle attrape, les lèvres qui s’agitent à sa vue. Cette envie d’y céder. D’y goûter. Le malsain qui ronge sa peau. Le cœur qui palpite, l’envie qui vrille le crâne. Elle ne sait pas. Elle ne contrôle plus rien. La promiscuité. Les souffles qui se mélangent. « Je ne le supporterai pas. Je t'apprendrai à utiliser ton arme, mais je suis là pour te protéger, Sigyn. Je serai toujours là. » Les yeux qui se ferment. Le cœur de Braam qu’elle entend au fond de son torse. Ce cœur qui palpite autant que le sien. La peur? Elle ne sait pas. Elle n’imagine pas. Elle n’a pas idée. L’envie qui le ronge aussi. Elle ne pense pas. Elle pourrait, voir les indices, elle se laisse aveugler. La gamine, elle ne sait pas tourments qui le rongent. Elle ne sait rien. Qu’une gamine trop fragile. Que la poupée entre ses doigts. Son odeur qu’elle respire et le corps qui se détache une fois de plus. Les envies qui se percutent. Le temps qui file. La maturité qui prend possession de son corps et les envies qu’elle sait maintenant. Elle n’assume pas, mais elle sait. Pas comme avant. Elle sait que c’est le désir, le cœur qui palpite, le bien-être. Elle ne comprend pas. Elle ne sait pas les sentiments. Elle ne sait pas l’amour. Enfant abandonnée. « Je veux apprendre. Je ne veux pas rester seule Braam. J’ai que toi..» Souffle. L’enfant perdue. L’enfant qui aime. « J’ai toujours eu que toi.» Aveu qui roule à la langue. Famille de masque. Le seul à la comprendre. Lui.

« On va rester ici cette nuit et on partira demain matin. Tu peux regarder si tu trouves quelque chose d'utile quelque part. » Elle se détache de lui. Elle a envie d’y rester. De rester dans ses bras. De s’y perdre. De se fondre dans la chaleur de sa peau. « D’accord.» Les pieds maladroits, elle se détache et avance dans la petite pièce. Son sac qu’elle laisse tomber sur le sol. Son carnet de dessins. Les crayons. Munitions. Armes. Vêtements. Nourriture. Ce qu’il faut pour vivre, mais ce n’est pas assez. Ce n’est jamais assez.
Elle fouille les quelques étagères, des papiers, des photos des souvenirs. Rien d’intéressant. Ses idées qui se percutent. Le cœur qui ne cesse de battre trop fort. Toujours trop fort. Le silence qui s’impose, qu’elle n’aime pas entendre. L’étrange malaise qui finit par planer. Quelques tiroirs qu’elle ouvre. La pièce vide de sens. Que des conneries et les quelques crayons qu’elle ramasse et qu’elle laisse tomber au fond de son sac. « Y’a rien ici Braam. Juste des photos. Des conneries.» Des photos des familles. Des trucs à la con. Le genre de chose qui fait mal. Qu’elle n’aime pas. Elle se détache des armoires, quelques pas dans la pièce, prise au piège dans l’endroit clos, cette envie de revenir dans ses bras pour se sentir bien. La dépendance. Elle n’arrive plus à s’en passer. Comme avant. Comme toujours. La gamine se laisse tomber contre le sol, retire le manteau qui couvre ses épaules frêles. Elle crève de chaud. « Tu crois qu’on pourrait monter sur le toit pour regarder les étoiles quand ce sera la nuit?» Une enfant. Réflexion d’enfant. « Enfin…» Le malaise dans sa voix. Elle ne sait pas comment se comporter. Envie d’être une femme. Envie d’obtenir son attention, mais elle n’est pas une femme. Qu’une poupée brisée. Que rien du tout. « Si tu veux.» Elle tente de paraître détachée. Elle tente de paraître comme l’adolescente qu’elle devrait être. Elle n’est pas comme les autres. Pas avec lui. Pas envie d’être une gamine à ses yeux. L’attention qu’elle quémande. Les contacts qu’elle veut avoir.

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyVen 12 Juin - 8:06


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Le besoin de la serrer contre lui, une fois encore. Le besoin de sentir son corps frêle de jeune femme contre son vieux torse. Le besoin de ressentir les battements de son cœur contre son corps à lui ; son corps abîmé. Dans son étreinte, il y avait comme un souffle nouveau pour lui. Comme une étincelle de bonté, une étincelle de beauté qui le réanimait. Des années qu'il patientait pour se laisser exploser, qu'il cherchait à contenir cet incendie. Des années qu'il cherchait à conserver la chaleur de son corps. Des années qu'il cherchait à la posséder, elle, sa jolie poupée. Et c'était ce feu ardent qui le dévastait. Qui l'anéantissait au fil des jours. Chaque instant passé avec elle, c'était un plaisir coupable. Un bonheur malsain qui lui procurait autant de bien que de mal-être. Il regrettait. Il regrettait indéniablement l'époque où il ne la connaissait pas. Où il ne la désirait pas. Il regrettait de vouloir goûter à chaque parcelle de sa peau. De vouloir poser ses lèvres contre son cou et sentir les battements de son cœur s'affoler contre lui. S'affoler par la peur. Elle aurait peur de lui. Peur de ce qu'il pourrait lui faire. Elle ne savait pas ce qu'elle lui provoquait. Elle était si innocente, si douce. Il en frissonnait à chaque pensée. « Je veux apprendre. Je ne veux pas rester seule Braam. J’ai que toi... » Il sentait l'orchestre en son torse s'agiter. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. Il avait chaud. Il avait soif. Il était affamé de son corps de chiffon.  « J’ai toujours eu que toi. »

Un faible sourire alla éclairer son visage, dévasté. Il était las de jouer la figure paternelle avec cette fille alors qu'il la désirait, elle. Il désirait son bonheur, son corps et posséder son cœur. C'en était trop pour cet être de remords. Il préférait faire diversion. Penser à autre chose pour éviter de céder à cette tentation. « D’accord. » qu'elle avait dit, comme une enfant. Elle était si joie, à vouloir à tout prix faire ce qu'il lui disait. Comme une enfant sage. Comme une si jeune enfant. Dieu, qu'il était mauvais. Il détourna le regard de Sigyn. Il ne voulait plus la voir, de peur de l'arracher à cette innocence si fragile qu'elle possédait. Il se jeta au sol, presque désespéré. Autour de lui, il y avait la gamine. Sa gamine. Qui cherchait de quoi le contenter. Un brin de connerie pour lui faire plaisir, lui dire qu'elle avait trouvé quelque chose, qu'elle n'était plus une enfant. Mais la triste vérité éclatait à chaque instant. Elle n'avait que dix-sept ans. « Y’a rien ici Braam. Juste des photos. Des conneries. » Il esquissa un faible sourire. Bien sûr qu'il n'y avait rien ici. Rien pour les occuper. Rien pour les détourner de cette pente dangereuse. Rien pour lui faire oublier qu'il était coincé avec elle. Coincé. Enfermé. Piégé. Au fond, c'était tant mieux. Au fond, c'était tout ce qu'il voulait.

Il la regardait avec ce regard plein d'amour. De protection. De désir. Ce regard plein de désespoir. Elle était si jolie, il avait envie de laisser sa main caresser les traits de son visage et ses lèvres découvrir les siennes. Mais il ne pouvait pas. Non, jamais. Jamais il ne se le permettrait. « Tu crois qu’on pourrait monter sur le toit pour regarder les étoiles quand ce sera la nuit ? » Il détourna ses yeux de Sigyn. Elle n'était qu'une enfant. Elle ne cessait jamais de se comporter comme une enfant. Elle le provoquait, se jouait de lui et alors, elle le frappait de toute son innocence. Mais elle ne savait pas. Elle ne savait jamais ce qu'elle faisait et c'était ça qui le consumait.  « Enfin… Si tu veux. » Elle était tellement mignonne, il en eut presque le souffle coupé. Il laissa son regard se promener sur la salle. Partout, sauf sur Sigyn. Il ressentait sa gêne. Gênée de se comporter comme une enfant. Gênée d'être si jeune. Mais c'était ce qu'elle était. Et lui, lui était un vieux pervers, répugnant qui empestait le mépris et le désespoir. Il se détestait. Il se détestait de l'aimer autant. Il se détestait de la vouloir autant. Avec force, avec mépris, avec envie. Alors, il laissa ses doigts se promener sur le sol. Il y avait une vieille feuille de papier qu'il se mit à déchirer. Déchirer pour s'occuper, déchirer pour oublier. Oublier le mal qui le ronger jusqu'à l'échine. Et cette odeur. Cet arôme qui émanait d'elle.
Autour de lui, il y avait comme des confettis de papiers. Il était tellement anxieux, tellement désireux. Un faible rire s'échappa de ses lèvres. Un rire moqueur. Il se moquait de lui-même, se moquait de sa faiblesse à résister à une telle merveille. « Oui, Sigyn. On ira sur le toit, voir les étoiles. » Il s'allongea sur le sol dur. Qu'il était bon de retrouver un endroit de paix, le temps de quelques heures. Juste pour se reposer un peu. Juste pour être un peu seuls. Loin des rôdeurs. Loin de la civilisation. Juste elle et lui. « Maintenant repose-toi. Il faut dormir. » Il se redressa un peu et, presque discrètement, s'éloigna encore un peu plus de Sigyn. Il ne voulait pas l'avoir contre lui. Bien sûr, qu'il vouait l'avoir. Mais il ne pouvait pas. Pas maintenant. Pas lorsqu'ils étaient coincés ensemble, dans une si petite pièce. Étroite. Intime. Pourquoi le destin se montrait si cruel ?  
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Sigyn Björck

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyVen 12 Juin - 13:46


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Son petit cœur ne cessait jamais de battre. Elle aurait aimé le calmer, l’apaise. Avec Braam. C’est impossible. Que l’envie de retrouver le confort de ses bras alors qu’elle doit se contenter d’un mur froid, d’une distance imposée. Elle a encore envie de s’approcher. Comme toujours. Comme avant lorsqu’elle venait se glisser dans son lit pendant la nuit.  
Elle laisse son regard se poser sur la victime de ces doigts. Le papier qui vole en éclat et la tête qu’elle repose contre le mur. Sigyn. Elle ne sait plus comment faire. Elle ne sait pas ce qu’elle doit faire. Le soupire à ses lèvres et l’envie de disparaître dans le décor, de fondre dans le mur et ne plus ressentir. Ne plus savoir. Ca vrille ses sens. Le chaos dans sa petite caboche. « Oui, Sigyn. On ira sur le toit, voir les étoiles. » Un sourire à ses lèvres et les yeux qu’elle ferme. Le vide dans son esprit. Le silence imposé, mais les envies qui résonnent en écho dans son crâne. Elle est mieux sans ses bras. Moins peur. Moins de cauchemars. Moins de visons d’horreur agrafée au cerveau. « Maintenant repose-toi. Il faut dormir. » Dormir. Dormir. Elle n’a jamais aimé dormir. Le chaos. Les souvenirs. Le mal qui ressort en rêve atroce depuis toujours. Il le sait et il lui demande de dormir. C’est vital. Il faut dormir. Elle préférait éviter. L’envie de répondre qu’elle n’a pas sommeil, qu’elle n’y arrive pas. Qu’elle va encore voir des images d’horreurs. Le visage de sa mère déformé. Le vide qui ne quitte pas. La gamine abandonnée.

Elle attrape son manteau qu’elle utilise pour poser son petit crâne et le dos qu’elle lui tourne. Face au mur. Elle ferme les yeux. La fatigue qui emporte, mais le sommeil léger. La peur qui rôde au bas ventre. Le sommeil qu’elle méprise depuis toujours. Le réconfort qu’elle n’y trouve jamais. Que le chaos et la terreur.
Les images se percutent. Le sang qui gicle. Les images de mort. Le vide. La mort. Les rodeurs. La chair déchiquetée. Ses pieds dans le sol et la scène familiale. Les parents à ses pieds et le sang qui ne cesse d’affluer, remplis la pièce pour la noyer sans ce carmin.
La panique qui fait palpiter son petit cœur d’enfant. Le souffle qui coupe. Les plaintes à ses lèvres et la peur au ventre. Elle finit par ouvrir les yeux, les larmes à ses joues. La panique qui affole le souffle. Elle se redresse. L’envie de se blottir dans les bras de Braam, mais elle ne fait rien. Toujours peur de le déranger. De le troubler. Cette tension étrange qu’elle ne comprend pas. Son crâne vient se poser sur le mur. Elle sent encore le sang s’infiltrer dans sa gorge, se glisser dans ses poumons, lui coller à la peau. Elle déteste dormir. Elle n’arrive que très rarement à y trouver un minimum de paix. Sauf quand elle est au creux de ses bras, blotti contre on corps. Son aura qui calme. La présence qui rassure. Le contact dont elle n’arrive plus à se passer.
Sigyn. Elle tente de reprendre le contrôle, mais les sanglots lui prennent à la gorge. Elle ne contrôle rien. La panique qui se glisse dans le moindre recoin de son cerveau et son petit corps qui tremble encore sous les images dont elle ne se défait pas. Elle est malade. Malade depuis l’enfance. Malade depuis toujours. Encore plus maintenant. Elle a envie de s’éclater la tête contre le mur, mais elle reste là. Elle ne bouge pas. Elle n’entend rien que le chaos. Que les horreurs à ses oreilles. Une bulle de chaos et d’atrocité.
« Bordel.» Sa voix éclatée au fond de la gorge et le cœur qui fait souffrir. L’odeur ferreuse qui colle à ses narines. Elle ne sait plus faire la différence entre la réalité et ce rêve emplis de réalisme. Elle ne veut plus le déranger. Enfant égoïste qui crève de ses bras. Elle n’arrive pas à reprendre le contrôle seule. Les larmes qui ne cessent de couler. Les sanglots qu’elle veut retenir et son bras qu’elle se met à frotter frénétiquement. Le sang qu’elle ne veut plus sentir sur son épiderme. Ses bras à vif. Son cœur brisé. L’enfant disloquée.
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Braam Verheague

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptySam 13 Juin - 19:01


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Il s'était écarté. Comme effrayé à l'idée de la toucher. Comme effrayé à l'idée de s'approcher, de la sentir, de la frôler. Comme effrayé à l'idée de l'avoir contre lui, le temps d'une seconde. Une seconde, un simple instant, c'était tout ce qui lui suffisait pour perdre la tête. Voir son esprit empli de son joli visage et ses poumons croulant sous son arôme divin. Son arôme enfantin. Elle lui tournait le dos. Elle lui avait tourner le dos. Comme si elle avait senti la distance qu'il avait voulu imposer entre eux deux. Comme si elle savait ce qu'il ressentait pour elle. Comme si elle avait peur. C'était tout ce qu'il voulait éviter. La terroriser par son obsession pour elle. Son obsession, c'était ça. La triste vérité. Il était obsédé par sa voix. Par son parfum. Par son visage. Par son corps. Tout chez elle l'obnubilait. À l'image d'un chien obsédé par son maître. Il était comme un pantin et elle, son infâme marionnettiste. Il était honteux. Honteusement amoureux d'elle. Amoureux ? C'était peut-être de la confusion qui coulait dans ses veines. Qui le perturbait. Il était attiré par elle. Il la protégeait. Il l'écoutait. L'aimait. D'amour ? Il ne savait pas. Il ne saurait jamais tant il était perdu. Perdu par la gamine.

Il avait envie de la prendre dans ses bras. De tourner son corps et porter son visage près du sien. Mais elle était comme si loin de lui. Là, contre ce mur. Il ne pouvait plus respirer. Il étouffait. Il avait beau tourner sur lui-même, aucune position ne lui convenait. Il voulait sombrer dans les méandres de son esprit en la serrant contre lui. Sentir son corps frêle contre son torse. L'air lui manquait. Il étouffait. Il suffoquait. Il agonisait. Il chercha un appui contre le mur opposé à celui de l'enfant. Là, assis, tête contre le béton glacial du mur, il s'aventura dans ses pensées. Sa réflexion le brisait un peu plus à chaque instant. Ses paupières closes, son visage fermé, ses lèvres fermement serrées. Il cherchait à l'oublier. Mais là encore, il y avait son parfum. Ses cheveux qui sentaient encore ce merveilleux arôme. Et il s'imaginait ses doigts glisser sur sa peau. « Bordel. »  Ses yeux s'ouvrirent. Brusquement.
Les battements de son cœur s'accélérèrent, le sang frappait à ses tempes. Il croulait sous la sueur, sous l'ardeur de cette pièce étroite. Sous le visage de Sigyn. Sigyn. La gamine. Il s'avança vers elle. Elle était endormie, tremblante, aux joues rosies couvertes de larmes. Il resta immobile. Quelques secondes. Suffisamment pour garder son visage gravé dans son esprit. Alors, il s'allongea à ses côtés. Son bras alla trouver le sien et il le serra. Fort. Très fort, jusqu'à en sentir les pulsations. Lorsqu'elle cessa de s'agiter, il colla son corps contre le sien. « Sigyn. » Le contact le brûla.
Le contact l'hantera.
Le contact le tuera.
Il posa son menton sur ses cheveux. Ses bras entourèrent son corps fragile. Son torse contre son dos. Ses jambes derrière les siennes. Il tremblait. C'était un léger tremblement. Mais il tremblait. Lui aussi s'agitait. Lui aussi vivait un cauchemar. Une tentation. Une gamine. Il ferma les yeux, prit une grande inspiration. « Sigyn. » Elle tremblait encore. « Sigyn, je suis là. »  Il la serra un peu plus. Il avait presque envie de la serrer jusqu'à l'étouffer. Jusqu'à ne former qu'un de ces deux corps. Jusqu'à l'union. Mais il ne pouvait pas. Une gamine. C'était tout ce qu'elle était. Il relâcha la pression. Il voulait la calmer. La retirer de ses cauchemars. « Sigyn, tout va bien. » Il resserra son étreinte. Fit pression sur son corps. Il respira son parfum. S'en imprégna. Grava l'arôme dans son esprit. Lentement, il laissa ses doigts se promener le long de son bras. Caresser sa peau de velours. Caresser sa peau de poupée. Caresser l'interdit.
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Sigyn Björck

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyDim 14 Juin - 22:54


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Les rêves qui se brisent et se percutent à son crâne d’enfant. La scène d’autrefois qu’elle revoit en boucle. Le sang qui s’infiltre par la bouche pour l’étouffer. L’odeur partout autour d’elle. « Sigyn. » Les échos d’une voix qu’elle reconnaît, qui se percute, qui résonne dans le rêve, dans le cauchemar. Sa voix. Lui. Lui qui tente de la sauver de l’enfer.
Elle n’aime pas dormir. Toujours la même histoire. Toujours les maux pour la hanter.
Le sang partout. Le sang qu’elle veut retirer.
« Sigyn, je suis là. » La voix en écho. La voix encore. La voix aimée.
Le rêve. Elle se laisser crever dans le sang. Elle crève dans le sang qui ne cesse de lui coller à la peau. Rêve éveillé. Elle ne sait plus. Elle ne sait plus la réalité.
« Sigyn, tout va bien. » La voix. Encore la voix.
Elle sursaute. Le souffle affolé, le souffle coupé. Elle ouvre les yeux. Elle laisse son regard se percuter sur le mur et la présence rassurante qu’elle sent contre elle. Son corps à lui. Ses bras à lui. Son souffle à lui. Son odeur à lui. Les sanglots qui se nouent dans la gorge et cette envie d’éclater, de pleurer. Les rêves qu’elle méprise. Qui ne cessent de la hanter. Le souffle qu'elle tente de contrôler, mais son petit cœur qui s’emporte, qui se saccade, qui explose au fond de la poitrine. À cause des rêves. À cause de lui.

« Braam.» La voix cassée. Elle n’arrive pas à parler correctement. Elle a envie de pleurer, de pleurer sans arrêter. La chaleur qu’elle aime. Le contact qu’elle aime. Le seul bien-être qu’elle arrive à ressentir, ça comble le vide. Lui et sa présence. Lui et ses bras. Lui et son corps. Les sanglots qui éclatent à la gorge, le calme qu’elle n’arrive pas à retrouver. Cette envie de disparaître dans son corps à lui pour ne plus ressentir. Le corps qui se saccade. Elle n’aime pas dormir. Elle n’aime pas ce foutu monde. Elle n’aime qu’être avec lui. Toujours. Chaque seconde. Elle pose une paume contre une de ses mains à lui. Les mains trop grandes sur son petit corps. Les mains qu’elle aime trop. « Y’avait du sang partout. Puis eux. Encore eux. Estella. Clyde. Et le sang qui n’arrête pas de couler. Partout. Ça montait. J’étais coincée avec eux. Le sang qui coulait sans cesse pour m’envelopper. Ils voulaient m’emporter avec eux Braam.» Le silence. Elle n’aime pas dormir. Elle n’aime pas la nuit. Ses rêves qui ne sont jamais calmes. Que des lambeaux. Que des massacres.
Elle bouge. Elle se tourne. Elle lui faut fasse. Sur le sol. Couchée. Les sanglots qui tordent la voix et son visage qu’elle vient enfouir dans le creux de son cou. Le corps qu’elle retrouve une fois de plus. L’envie d’y rester sans rien faire. Parce qu’elle s’y sent bien. En sécurité. Protégée du monde. Des autres. De tout. Son odeur à lui qui vient se percuter au fond de son crâne et son cœur qui s’emballe pour autre chose que le rêve qu’elle vient de faire. Elle ferme les yeux. « J’aime pas dormir. Je veux pas dormir. Je veux plus dormir.» Le souffle dans son cou. La voix tremblotante. Le corps tremblotant de trop de sensations. De la peur. De la peine. De l’envie. Elle ne comprend rien Sigyn. Que le mal. Que l’envie de lui depuis toujours. Que cet amour qu’elle ne devrait pas ressentir pour lui. Son amour qu’elle veut. Être une femme pour lui. Une femme pour qu’il puisse la regarder, l’aimer, la garder. L’odeur de lui partout autour d’elle. Partout contre elle. Les idées qui vrillent. Ça se contredit. C’est trop, mais elle n’a pas envie de quitter les bras. Elle n’a pas envie d’être autre part qu’au creux de ses bras. Un bras qu’elle passe dans son dos. Les muscles qu’elle peut sentir sous les doigts, contre le tissu. Elle veut rester là. Simplement. C’est plus serein. Les larmes qui coulent encore. Les larmes qu’elle ne contrôle pas. Rien qu’elle ne contrôle. Rien du tout. « Braam. Pourquoi je peux pas dormir dans tes bras?» Souffle. Question. Elle ne sait plus ce qu’elle dit. Elle ne sait plus quoi demander. Elle ne sait plus rien Sigyn. Que la poupée perdue. « Je suis bien. Je dors bien comme ça.» Petite gamine stupide. Qu’elle cesse de parler.

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Braam Verheague

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyMar 16 Juin - 19:54


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Elle transpirait d'innocence. Elle transpirait de peur. Elle transpirait d'enfance et de malheur. Avec ses yeux morts et ses larmes d'amoureuses. Et lui, avec ses cheveux crasseux, son regard fatigué et cette crasse peinte sur le visage. Avec ses lèvres mortes, sa peau sale et ses idées noires. Ses yeux envieux de ses jolies courbes. Envieux de cette peau douce et de cette voix mélodieuse. Lui, le vilain. L'épuisé. L'abominable. Lui, le minable. Le pécheur. Le lamentable. Le déjà mort.
« Braam. » Elle sanglotait. Elle sanglotait comme une enfant. Comme une petite fille. Elle sanglotait comme une gamine. Comme une fille emplie d'innocence. Alors il la serrait plus fort. À chacune de ses larmes qui roulaient sur ses joues rosies, il la serrait. Il la serrait plus fort. Toujours. Encore. À jamais. Jusqu'à la réconforter. Jusqu'à l'étouffer. Jusqu'à ne faire qu'un avec ce corps de velours. Et il passait ses doigts sur son poignet. Il serrait fort avec ses bras. Susurrait une mélodie au creux de ses oreilles. Et à chaque sanglot, il la serrait. Encore, toujours, à jamais. « Y’avait du sang partout. Puis eux. Encore eux. Estella. Clyde. Et le sang qui n’arrête pas de couler. Partout. Ça montait. J’étais coincée avec eux. Le sang qui coulait sans cesse pour m’envelopper. Ils voulaient m’emporter avec eux Braam. » Et elle savait. Elle savait qu'il savait que c'était un cauchemar. Comme elle en faisait depuis toujours. Des cauchemars violents, sinistres, tristes, choquant pour une si douce enfant. Alors elle avait le désastre gravé dans les traits du visage. Elle avait la peau douce, aussi. Il n'arrivait pas à oublier. Il écoutait, mais il était comme déconcentré. Comme obsédée par sa peau douce, ses cheveux blonds et son arôme subtile. Alors il restait silencieux. Mais il était là. Le regard désireux et l'âme affamée de son corps. L'âme affamée de ses maux. Le vilain.
Et elle se retourna. Il restait immobile. Devant lui, à quelques centimètres à peine, il y avait son visage. Son joli visage. Avec ses lèvres rouges, ses joues rosies par les mauvais rêves et ses yeux. Ses yeux, quel créateur était capable d'en faire de si jolies. « J’aime pas dormir. Je veux pas dormir. Je veux plus dormir. » Elle transpirait définitivement d'innocence. Ça en dégoulinait sur son corps, en suintait de ses yeux et en recrachait de ses lèvres. Ses jolies mots témoins d'affreux maux. Quelle horreur, cette gamine perdue. Quel supplice. Merveilleux supplice. « Je sais. » Il avait le regard ancré sur elle. Comme accroché à son visage, à son corps, à son âme. Incapable de regarder ailleurs. Incapable de se laisser dériver vers une distraction. C'était elle et lui. Seuls. C'était la torture d'une nuit. Et comme à l'écoute de ses atroces pensées, de ce pantin amoureux d'elle, elle se mit à passer son bras derrière son dos. Elle se serra contre lui, elle aussi. Elle laissa ses doigts caresser ses muscles. Ils se raidirent. Il avait peur. Il avait le cœur qui explosait. Il avait les pensées qui s'agitaient. Il n'était plus question que d'elle. Que de lui. Que d'eux. « Braam. Pourquoi je peux pas dormir dans tes bras ? » Il avala sa salive ; sa gorge était aussi sèche que son esprit. Au fond de son âme, c'était le désert. Il n'y avait plus rien dans ses pensées. Plus rien dans son cœur, si ce n'était l'incendie qui le ravageait. Il la voulait, bon sang. Il allait le faire. Il allait l'embrasser. Il le sentait. Il cédait. « Je suis bien. Je dors bien comme ça. » Cette innocence si mauvaise. Cette innocence, presque provocatrice. Qui n'avait pus rien d'innocent. Cette innocence qui cherchait, qui jouait, qui danser sur les braises du feu qu'elle alimentait continuellement. C'était trop.
Il ferma les yeux. Il se raidit, il se mit à trembler, à se consumer. Il voulait s'enfuir. Il voulait l'embrasser. Mais il était comme paralysé. Alors il resta immobile. Le cœur lourd, l'esprit léger. « Je sais. » Il la serra un peu plus. Respira son parfum de tout son être. « Je sais. » Il se répétait. Il se répétait sans cesse, comme cette scène qui arrivait chaque soir. Elle, contre lui. Elle, si sotte de ne pas se rendre compte de ce qu'elle faisait. Ou peut-être qu'elle savait. Peut-être qu'elle provoquait. Il était perdu. Il était agité. Il était paralysé. Il était mort dans son étreinte. Il en renaissait maladroitement.
« Sigyn... » Sa voix resta comme bloquée au fond de sa gorge. Il perdait les mots, croulait sous ses maux à lui. Il était comme fou, comme vidé de toute logique. Il se racla la gorge, tenta de s'éclaircir les idées. Il la repoussa de ses bras. Quitta son étreinte si douce, ses bras si bons, son parfum de bonheur. Il la quitta. Il recula. « La nuit va tomber d'un instant à l'autre, on devrait se préparer à monter. » Sa voix se fit plus sévère. Plus stricte. Plus sombre, à l'image de son âme. Pourtant, à y regarder de plus prés, elle était brisée. Brisée comme le futur de sa poupée de velours.
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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyMar 16 Juin - 23:19


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Le corps qui finit par se calmer contre le sien. Elle s’y sent bien. Elle respire. Son odeur. Les muscles qu’elle sent sous la pulpe de ses doigts. Il calme les maux, depuis toujours, mais il en créer d’autres. Les envies. Les envies de plus. Les envies qui se percutent depuis toujours, depuis enfant et qu’elle comprend maintenant. Sigyn, elle sait. Elle sait ce qui la ronge et elle a honte. Cette foutue honte de le vouloir lui, le désirer lui. C’est trop tard maintenant. Elle ne peut plus retourner en arrière, que le goût de se trouver entre ses bras. Comme maintenant. Comme à ce moment. Elle n’a pas envie de se retirer, mais elle sait que le confort finira par se défaire.
Le corps qui finit par se détendre. Le calme qu’elle retrouve, mais les peurs qui laissent place à des envies grivoises, des pensées qu’elle n’assume pas. Le silence prend place. Elle ferme les yeux. Elle calme la panique. Elle calme les larmes.

Son corps se crispe. Elle se détache de lui une fois de plus. Le vide qu’elle ressent. « La nuit va tomber d'un instant à l'autre, on devrait se préparer à monter. » La voix froide. La voix qui fait naître les frissons contre sa peau. Cette envie de se retrouver contre lui encore. Encore et encore. Que ces idées dans le fond de sa caboche d’enfant. Elle qui n’est plus réellement une enfant. Elle change. Le corps qui devient plus mature. Les envies qu’elle comprend, mais qu’elle n’assume pas.
Le silence. Elle ne le rompt pas. Elle attrape son sac, le manteau qu’elle y enfonce et elle laisse son regard se porter sur lui. Elle n’aime pas le froid dans la voix. Elle n’aime pas la façon qu’il a de la regarder maintenant. « C’est vrai.» Un soupire. Un soupire qu’elle ne retient pas. Elle a envie d’effacer ce lien. Ce lien qu’elle déteste. Cette famille qu’elle n’aime pas. Envie d’être sienne simplement. Elle crève de savoir les pensées qui le rongent. Elle. Elle qui n’est pas femme.

Sigyn, elle laisse le silence planer et elle se détache de lui. Qu’elle quitte la pièce. Cette impression d’y être de trop. Elle n’attend pas, file vers le toit. Peu importe ce qui pourrait s’y trouver. Elle n’aime pas se sentir de trop. Elle n’aime pas sentir le mal, la tension, cette impression d’être détesté du seul qu’elle aime.
Elle s’extirpe de la tension. Que ça file sur le dos. Pas envie d’être de trop. Comme toujours. Cette impression qui a pu la ronger pendant des années. Elle sait le regard qu’il porte, elle ne s’arrête pas. Elle ne le laisse pas passer devant, la voix, les refus, la main au poignet et le regard qu’elle pose sur lui. Lâche-moi. Pas de bruit. Elle écoute. Elle n’entend pas le râle des rôdeurs, que les échos de son palpitant qui bat toujours trop fort lorsqu’il est près d’elle.
La petite finit par atteindre le toit. Le noir qui s’étend à perte de vue. Pas de rôdeur. Rien.
Les pas qu’elle imprime sur le toit, le regard qu’elle lève au ciel. Cette impression de bien-être qu’elle n’a pas ressenti depuis longtemps. Entre les envies et la peur qui ne cesse de la ronger. Elle se sent bien. Le semblant d’une vie normal.
Elle n’ose plus le regard, la peur de voir de la haine, du refus. Elle n’ose plus le regarder parce qu’elle n’a que cette foutue envie de se rapprocher. Encore et encore. Ce désir non consumé. Ce désir qu’elle ne peut convoiter, ressentir.
Sigyn, elle s’approche du bord, elle laisse son regard se planter en bas, le décor qu’elle observe. Les pensées suicidaires qu’elle a convoitées quelques fois. Le soupire qui perle à ses lèvres. Le vide qu’elle observe. Comme le foutu vide dans le fond de son cœur. La gamine par moment. L’adolescente après. Elle change. Elle n’est pas stable. Trop de vide pour être saine.

Elle reste debout sur le bord. La tête qu’elle laisse tomber en arrière et le ciel qu’elle observe. L’envie de filer dans le ciel. De ne pas revenir. Ou de s’écraser sur le sol pour ne plus ressentir, pour ne plus avoir envie de lui. Se coller à lui. Le respirer lui.
Sigyn, elle se retourne. Elle n’arrive pas à se concentrer. Les pensées qui se percutent. Les pensées qu’elle a envie de confier, mais qu’elle n’a jamais verbalisées. Un pas. Le sac qu’elle laisse tomber sur le sol. La gamine qui n’a plus peur. La gamine qui veut parler. La gamine qui veut lui avouer. Elle ne sait pas. Elle vacille toujours. Elle veut savoir. Elle a peur.
Elle s’arrête devant lui. Elle laisse son regard se poser sur le sol. Incapable de trouver le courage de parler alors qu’elle a envie de lui avouer ce qu’elle ressent. Chaos. Les maux. Les envies. Elle se mord la lèvre. Le silence trop long. Le regard qu’elle finit par lever vers lui, le regard qu’elle supporte à moitié. « Je..» La voix un peu tremblante. Les poings qui se serrent. Les mots ne sortent pas. Elle ne sait pas ce qu’elle veut dire, comment elle veut le dire. L’envie de ses bras, de l’embrasser, de sentir ses paumes posséder ses courbes fragiles, son corps, sa voix, son odeur. Ça la rend folle. Ça obsède le moindre de ses sens. Elle ne parle pas. Non. Elle laisse la paume de sa main glisser contre le visage, la barbe qui chatouille l’épiderme, la peau qu’elle convoite, la peau qu’elle aime. La pulpe des doigts qui dessine la ligne de la mâchoire. La limite qu’elle franchit. Elle est innocente, mais elle est une enfant. Une adolescente. Pas comme avant. Dix-sept ans. L’index qui passe contre les lèvres, elle dessine le contour, elle crève d’y goûter et le regard qui questionne. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi on ne peut pas?
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Braam Verheague

Braam Verheague
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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyLun 22 Juin - 16:05


i was born sick
ft. sigyn et braam
Il y avait devant ses yeux son corps de chiffon, si fragile et si frêle. Il avait son regard posé sur elle, sur sa jolie Sigyn. Ses lèvres douce et son regard torturé, son coeur meurtri qui résonnait au fond de sa poitrine d'enfant. Il y avait devant ses yeux l'objet de ses désirs et de ses rêves les plus interdits, mais il ne cédait pas. Férocement, il résistait à cette horrible poupée jusqu'à en perdre la raison. Jusqu'à en perdre l'envie, même s'il savait que c'était impossible. Depuis le premier jour jusqu'au dernier, il la voulait et il la voudrait. C'était Sigyn et personne d'autre. Mais est-ce qu'elle s'en doutait, au moins ? Est-ce qu'elle comprenait le regard qu'il déposait sans cesse sur elle ? Et les caresses un peu plus sensuels à chacun de ses indélicats passages ? Il ne savait pas, il ne savait plus. Avec elle, c'était comme si son esprit s'évadait. Comme s'il perdait le contrôle de lui-même, sans pour autant céder à cette immonde tentation.
Alors à chaque fois, il instaurait une certaine distance. Une distance que sa jolie poupée n'acceptait pas. C'était une gamine au cheveux blonds et au visage pâle. C'était une gamine au regard dévasté et au cœur meurtrier. Alors, elle se vexait, comme à chaque fois. Et lui, lui en souffrait atrocement. Comme une douleur passée qui le poignardait à chaque fois. Comme une agonie un peu plus lente et douloureuse à chaque instant. « C’est vrai. » lui dit-elle avant de s'enfuir à toute vitesse. « Sigyn. » lui dit-il avant qu'elle ne rejoigne le toit. Mais elle n'écoutait pas. Elle n'écoutait déjà plus sa voix, trop occupée à le contrarier pour se venger. La gamine. L'enfant maudit. Dieu, qu'il la méprisait autant qu'il l'aimait.
D'un pas rapide, il rassembla ses affaires. Enfonça, lui aussi, sa veste dans son sac. Ses mains frôlèrent les épais barreaux de l'échelle tandis qu'il rejoignait le toit. Le souffle court, l'esprit amer, il regarda de loin sa jolie Sigyn. Elle avait la tête plongée dans les étoiles, le corps si prés du bord. En une seconde, elle pouvait basculer et se retrouver au sol. Alors serait perdue la petite Sigyn, sa jolie poupée. Et alors seraient envolés ses infâmes soucis de vieux pervers. La fin de ses problèmes étaient en la mort de cette gamine. Et en sa mort, il trouverait la sienne. Sans sa poupée, il n'était rien. Sigyn était l'orchestre qui résonnait au fond de son torse, à lui aussi. Elle le maintenait en vie.
Il était hésitant, presque intimidé par la situation. En haut, loin dans le ciel, il y avait ces milliers d'étoiles qui fascinaient tant Sigyn. Et là, sur le toit, il y avait son étoile à lui. Sa petite Sigyn qui le fascinait comme personne n'avait jamais été fasciné. Il resta quelques secondes plantés sur ses pieds, à la regarder. À l'admirer. Puis, il s'avança. Elle aussi finit par le rejoindre. Elle planta son regard dans le sien et alors, son cœur s'accéléra subitement. « Je... » Elle aussi, avait perdu les mots. Il avait presque envie de la prendre dans ses bras pour la réconforter. Pour lui dire que tout irait bien alors qu'il le savait, tout ira mal. Ils allaient mourir dans ce monde de bêtes féroces et alors, il serait séparé de sa Sigyn.
Sans jamais avoir cédé. Sans jamais avoir caressé sa peau de cristal. Sans jamais voir touché ses lèvres de velours. Il aurait perdu sa vie sans jamais l'avoir réellement vécue. Sigyn, c'était sa vie. Sigyn, c'était le tout de son cœur.
Et alors, ses doigts fins allèrent caresser sa joue. Il en tremblait tant le contact était brûlant. Elle passa sa main sur ses lèvres et il se figea. En son esprit, mille explosions apparurent. Il y avait des millions de couleurs, de mots et d'images qui se bousculaient dans sa tête. Sa défunte femme. Sa défunte sœur. Sa belle Sigyn, enfant. Sa jolie maison en flamme. Les battements de son cœur. Sigyn. Sigyn qui le prenait dans ses bras. Sigyn qui rejoignait son lit. Sigyn qui pénétrait dans son intimité, l'innocence peinte au visage. Sigyn qui riait aux éclats.
Sigyn. Sigyn. Et encore Sigyn.
C'était son cœur. C'était son tout. C'était son esprit qui s'affolait et ses doigts qui tremblaient. C'était sa peau tiède contre la sienne, avide de son corps d'innocence. C'était ses cheveux d'or qui flottaient au vent et apportaient son doux parfum. C'était son rire cristallin qui résonnait à travers les infâmes grognements. C'était son regard de diamant qui le dévisageait avec tendresse. Et innocent. C'était son cœur. Sa peau. Son regard. Ses lèvres. Ses yeux. Son visage. C'était sa voix. C'était ses mots. C'était Sigyn, avec autant de pureté que la Terre n'ait jamais crée.
C'était trop pour son pauvre esprit de pécheur. Il leva les yeux au ciel, le temps d'une seconde. Comme dans l'attente d'une réponse. Et du coin de l'œil, il crût apercevoir une étoile filante. Un signe du destin, peut-être. C'était son moment. Et il explosa.

Son regard s'ancra dans celui de Sigyn. Il attrapa ses doigts fins et les serra au creux de sa main d'ogre. Il caressa son visage à elle, ses doigts descendirent au creux de son cou. Du regard, il admira ses lèvres. Ses paupières se fermèrent et alors, il l'embrassa. Lentement.
Délicatement.
Avec tendresse.
Ses lèvres allèrent goûter les siennes tandis que son corps tout entier se raidissaient. Ça n'avait duré que quelques instants. Qu'une seconde parmi des centaines de millions d'autres dans lesquelles il avait voulu l'embrasser. Dans lesquelles il l'avait désirée. Ça n'avait été qu'un baiser, doux et ravageur. Les plus belles secondes de son existence.
 
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Sigyn Björck

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyMar 23 Juin - 18:15


i was born sick
ft. braam & sigyn
Elle a envie de fuir. Le regard qui nargue le sol. Ca serait plus simple si elle n’était pas près de lui. Cette impression d’être un poids oppressant pour lui. Il la repousse toujours. Elle ne sait plus. Elle sait qu’elle crève de lui, mais elle sait que ce n’est pas saint. Elle s’en fou. Maintenant, elle n’a que lui. Personne d’autre. Elle n’a pas envie de repousser, de ne pas écouter les envies. La limite qu’elle franchit en s’approchant de lui une fois de plus.
Elle ne sait plus. Elle ne pense plus correctement Sigyn. Elle crève de lui depuis toujours. Les autres gamins qu’elle a embrassés en imaginant la saveur de ses lèvres à lui. Les images de lui qui se percutent à sa caboche, mais les lèvres de Braam qu’elle n’a jamais pu goûter. Lui et sa femme. Lui et sa vie. Elle n’a pas le droit de s’y glisser, de prendre cette place tant convoitée.

La promiscuité qui fait vibrer la moindre parcelle de son être. Le corps qui tremble et la pulpe des doigts qui file contre la peau. Son petit cœur qui s’emporte. Il bat au fond de sa poitrine. Elle n’a pas le souvenir de l’avoir senti battre aussi fort. Cette impression qu’il va imploser. Que ses côtes vont rompre à force de le sentir battre, de sentir la pression.
Les yeux qui se ferment lorsqu’elle sent les doigts masculins posséder sa peau, sa nuque et sa main libre qui vient se poser contre son torse. Le cœur qu’elle sent battre sous la paume. Son corps qui se tend sous la tendresse du baiser, la chaleur qui monte à la peau et cette impression de mourir entre ses doigts. Le goût tant imaginé. La douceur. La force. L’interdit.
Les lèvres qu’elle ne savoure pas longtemps. Pas assez. Elle les pince. Elle tente de garder le goût des siennes un peu plus longtemps. Le cœur qui ne cesse de battre et la distance qu’elle ne reprend pas. La main contre le torse. Elle sent les battements du cœur de Braam. Elle ne pensait pas. Elle ne pensait pas qu’il aurait pu être attiré par elle. Pas une femme. Pas comme les autres femmes. Des courbes fragiles. Un corps encore trop chétif.

Elle a envie de recommencer, mais elle a peur de la suite. Elle a peur qu’il ne veuille plus lui adresser la parole. Elle a peur de la perdre. Elle a peur de tellement de choses. Elle ne sait pas ce qu’elle ferait sans lui. Elle finirait sûrement en monstre, en cadavre ambulant. Le cœur qui ne cesse pas de battre. Elle a peur. Elle a peur de la suite et elle s’approche pour poser son visage contre son torse, pour ne pas lâche la promiscuité. Sigyn, elle à envie de lui demande pourquoi le baiser a été aussi court. Elle a envie de reprendre ses lèvres.
Elle lutte. Elle ne sait pas. Quelques secondes. À peine. Un peu plus. Toujours plus.
Les doigts qui reviennent contre la joue et c’est à son tour de presser ses lèvres contre les siennes. Elle veut qu’il sache qu’elle crève de lui. Elle veut qu’il sache qu’elle l’aime. Qu’elle se sent bien. Qu’elle le désire. Peu importe. Le monde n’a plus de règle maintenant. Elle ne peut pas lutter éternellement pas. Pas avec lui autour d’elle à chaque seconde. Pas avec lui dans la moindre parcelle de son univers.
Les lèvres qu’elle dérobe. Le baiser qu’elle offre et la main qui vient glisser à sa nuque à lui. Elle sait que c’est mal. Elle sait que ce n’est pas bien. Elle sait. Elle s’en fou. Le goût qu’elle aime. La chaleur qu’elle convoite. Les lèvres qu’elle adore.
Elle sent les mains contre ses bras. Le contact qui se rompt encore. Elle savait. Elle ne veut pas des remords. Elle ne veut pas les regrets. Elle le veut lui. Elle veut être sienne. « Braam.» Le souffle court. Le regard qu’elle finit par accrocher. « Ne me parle pas de regret, s’il te plaît. Tu es la seule personne que je ne regrette pas depuis toujours.» Souffle. Elle ancre son regard dans le sien. Pas les paroles d’un enfant. Les paroles qu’elle pense.

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Braam Verheague

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MessageSujet: Re: (braam) i was born sick (braam) i was born sick EmptyMar 30 Juin - 16:39


i was born sick
ft. sigyn et braam
Il tremblait légèrement tandis qu'en son torse, mille explosions retentissaient. Il avait le goût de ses lèvres accroché aux siennes, son parfum ancrée dans sa bouche alors qu'il n'avait jamais été aussi proche d'elle. Depuis le premier jour, depuis les premières secondes où son regard s'était posé sur cette belle Sigyn, il avait rêvé de ce moment. Et aujourd'hui, tandis que des grognements s'échappaient autour d'eux et que les étoiles illuminaient le ciel, il l'avait fait. Il avait embrassé Sigyn. Il n'avait pas imaginé l'odeur de son corps, mais il en avait rêvé chaque nuit alors qu'elle venait se faufiler dans son lit et se serrer contre lui. Il n'avait pas imaginé l'arôme de ses lèvres, mais elle avait dépassé ses espoirs les plus fous. Ça avait été comme un souffle nouveau après de longues secondes passées sans respirer. Comme une éternelle apnée et aujourd'hui, il reprenait enfin le temps de respirer. Il retrouvait l'envie de respirer. Grâce à Sigyn. Sigyn qu'il venait d'embrasser.
Sigyn dont le regard tremblait, dont les doigts allèrent caresser sa joue et dont les lèvres se posèrent une nouvelle fois contre les siennes. Il se mit à trembler un peu plus tandis qu'en son torse couvert de cicatrices du passé, son cœur explosait. C'était un infâme orchestre qui résonnait devant cette odieuse scène. Lui, le vieil homme et elle, la jolie innocente. C'était mauvais, horrible et terriblement bon que de sentir enfin le parfum de Sigyn. La douceur de ses lèvres, ces nuances de coton et sa fraîcheur d'enfant. D'enfant. Il ne voulait pas gâcher le moment, à songer à cette étrange relation. Comme perverse relation. Et il était comme sorti de ses pensées dont l'unique intérêt était Sigyn.
Elle l'embrassait.
Elle l'embrassait, elle. Pas lui. Et il en était perdu. Que se passerait-il lorsque ses lèvres s'échapperaient des siennes ? Est-ce qu'ils s'excuseraient pour cet incident et feraient comme si de rien n'était ? Est-ce qu'elle lui pardonnera ce comportement des plus déplacés ? Elle l'embrassait. Elle le voulait. Il ne cessait de se le répéter alors que ses lèvres quittèrent les siennes. Sigyn recula et il se raidit de tout son corps. « Braam. » Elle posa son regard dans le sien et il resta figé. Comme paralysé par son expression et son air si doux. « Ne me parle pas de regret, s’il te plaît. Tu es la seule personne que je ne regrette pas depuis toujours. » Il restait silencieux tandis qu'il était en train de se noyer dans son regard. De se perdre au fond des yeux de sa belle Sigyn. Elle ne regrettait pas. Et c'était comme une seconde explosion à ses yeux. Pourtant, il savait que ce qu'ils venaient de faire était mal. Et que ça ne devait plus jamais se reproduire. Plus jamais de pareilles erreurs. Plus jamais de péchés. Plus jamais de Sigyn. C'était mal. C'était odieux. C'était sale. Il se sentait sale. Pervers. Mauvais.
Alors, il détacha son regard de celui de Sigyn. Il fit quelques pas en arrière et baissa la tête. Il était incapable de la regarder de nouveau. Pas après ce qu'ils venaient de faire.
Sinon il lui sauterait dessus. Sinon il l'embrasserait encore. Sinon il goûterait une nouvelle fois à ses lèvres. À sa peau. À elle. Sinon, il commettrait l'irréparable. Il voulait la protéger, lui donner un peu de ce monde qu'elle ne connaîtrait jamais. Conserver sa fraîcheur, son innocence et sa vie d'adolescente. Il voulait qu'elle reste une fille normale. Une fille banale. Et non la traînée d'un vieux pervers. Et non la pécheresse. Alors, il laissa son regard dans le vide. Il ne pouvait plus la regarder. Plus la toucher. Plus la sentir. Ça serait trop. Ça serait pire. « Il ne fallait pas. » lâcha-t-il en un souffle faible. « Il ne fallait pas, nous n'aurions pas dû. » Il plongea son regard dans celui de Sigyn. Son cœur se brisa. « Je regrette, je n'aurais pas dû. » Au coin de son œil, une larme perla. Sa gorge le serrait. Il se détourna de Sigyn, retourna auprès de son sac à dos qu'il avait laissé au sol et commença à le vider.
Quelque chose pour s'occuper l'esprit. Quelque chose pour oublier Sigyn.
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