Elle trimbale l'essentiel sur elle et dans son sac à dos : quelques bandages et pansements, une pince à épiler, une petite boite de cure-dents, une boîte de tampons à moitié vide, quelques petits savons récupérés dans un hôtel. Une boite de conserve vide et noircie qu'elle utilise pour faire chauffer principalement de l'eau, et parfois de la nourriture, une pierre à aiguiser, une bâche en plastique, un gros pull de laine, une écharpe et un bonnet, une paire de chaussettes de randonnée, quelques sous-vêtements et trois chandails, une lampe à dynamo rose en forme de cochon, un couteau suisse et un ouvre boite. Quelques conserves, mais les réserves s'épuisent bien trop vite. Son manteau, duquel elle peut retirer la doublure, dans les poches une paire de mitaines, quelques cents avec lesquels elle joue parfois pour s'amuser et une paire de lunette de sole un poignard danil rayée. Une veste polaire, un jean épais et des chaussure de randonnées (côté droit, elle a dissimulés son étui, entre ses deux paires de chaussettes.), un pied de biche qu'elle conserve à porté de main, un tomahawk passé à la ceinture, un foulard, qu'elle noue parfois autour de sa tête. Elle a un paquet de cigarettes entier, mais elle n'y a pas touché, encore.  ✝ Avant, elle fumait trop. Elle n'a pas vraiment arrêté au début de l'épidémie. Le quartier fournissait suffisamment de denrées pour tenir, et les expéditions en ville complétaient ce qu'il manquait. Depuis qu'ils sont dehors, elle a arrêté.  ✝ Elle a dû tuer un type, mordu, pour sauver sa peau et abréger ses souffrances. Ca la hante encore. Probablement pour longtemps. ✝Janis est typiquement le genre de fille bien trop discrète, dont on oublie la présence, jusqu'à ce qu'elle bouge ou parle. C'est le genre de personne à pouvoir disparaître sans que personne ne le remarque vraiment. ✝ Elle a mis beaucoup de temps à s'accoutumer au silence. C'était même angoissant, les premiers jours, quand enfin un silence de plomb a régné dans la ville, quand l'armée a déserté, quand les bombardements ont cessé et quand les sanglots se sont tus. Rien qu'un putain de silence oppressant. Il a fallu du temps pour l'apprivoiser, pour s'habituer à ne plus entendre ce qui composait jusqu'ici son quotidien. Encore maintenant, un an après, elle n'est pas tout à fait habituée à ce silence qui règne partout où ils vont, dans chaque ville qu'ils traversent, chaque village qu'ils pillent. ✝ Janis a le vertige, c'est chaque fois un combat contre l'angoisse dès qu'elle doit grimper quelque part de relativement haut pour se déplacer ou simplement se mettre à l’abri