Aujourd’hui, j’ai décidé de me poser De regarder un peu ce qu’est devenu ma vie. Un désastre. C’est vraiment le cas de le dire.  Aujourd’hui, j’ai décidé de me replonger dans mes souvenirs. J’ai voulu essayé de comprendre comment j’en étais arrivée là où j’en suis. Aujourd’hui, j’ai rouvert ce carton où étaient renfermées des photos. Celles qui retracent mon enfance. Celles qui ont été capturé à un moment donné de ma vie et qui me font sourire ou pleurer. C’est difficile vu la situation actuelle de se dire qu’il y a vingt-un-ans, je voyais le jour.  Je suis née deux jours après Noël. Ironie du sort ? Sûrement. Peut-être que j’étais un cadeau pour mes parents. Peut-être que je n’en étais pas un. Peut-être que j’étais un simple accident. Peut-être que lorsque je suis née, ils se sont dit que ce serait le début de la fin. Mais quoi qu’il en soit, j’ai toujours eu de l’amour venant d’eux. J’ai eu la chance de côtoyé le luxe dès ma plus tendre enfance. Et pour cause, mes parents possédaient une villa à Miami. Une belle résidence secondaire comme beaucoup rêverait d’en avoir. Je suis née à Miami. Ils étaient en vacances là-bas, lorsque j’ai pointé le bout de mon nez. J’ai toujours vécut à Atlanta, en Géorgie. Ma mère m’a appris à cuisiner et m’a également initié à l’italien lorsque j’étais petite. Elle ne voulait pas que j’oublie d’où je venais. J’ai toujours été fière de dire que je suis italienne, d’ailleurs. Mon père, quant à lui voulait m’apprendre à me servir d’un fusil. Il partait souvent à la chasse. Mais moi, je n’ai jamais vraiment adhérer à ça. Je considérais que ce n’était pas assez féminin.

Les photos de classe en disent long sur moi. Enfin, elles disent surtout que j’étais scolarisée dans un établissement privé. Non pas que mes parents détestent les pauvres, ils pensaient plus que j’aurais une éducation strict. Ils pensaient aussi que j’écouterais plus en classe. L’école, ça n’a jamais été mon fort, pour tout dire. J’ai toujours eu des notes correctes, sans trop forcer, dans les matières scientifiques. En ce qui concerne les langues, la littérature et j’en passe les meilleurs, s’était quelque peu plus compliqué. Mais j’essayais d’obtenir la moyenne. Je voulais que mes parents soient fiers de moi. Je voulais qu’ils aient de quoi raconter à leurs ou leurs collègues. De plus, j’ai toujours été une fille qui se lie avec les autres. J’étais populaire, contre mon gré. Je m’entendais bien avec les autres. Comme tout le monde, j’avais des ennemis.  Mais je m’en moquais. Je vivais ma vie de mon côté, ils faisaient la leur et tout allait bien, dans le meilleur des mondes. A partir de mes années lycée, j’ai commencé à sortir, faire des soirées, boires. J’ai fait mes propres expériences. Il y a certaines soirées où je n’ai pas beaucoup de souvenir. D’ailleurs sur certaines photos, je me demande comment je fais pour encore tenir debout. C’était le bon vieux temps. Là, où j’avais encore toute la vie devant moi. Où je pouvais être complètement inconsciente et encore un peu innocente.

Parlons des histoires d’amour. J’ai eu le cœur brisé. Plus d’une fois. A chaque fois, je me promettais de ne pas retomber dans le piège. Je ne voulais pas m’attacher mais j’avais beau essayé de lutter rien n’y faisait. Je n’étais pas forcément une fleur bleue, mais je voulais vivre quelque chose de bien. De vrai. Je voulais connaître le grand amour. C’est là que j’ai rencontré Shane. L’histoire est banale : j’avais dix-sept ans, le permis de conduire depuis un an et une voiture depuis deux mois à tout rompre. Elle est tombée en panne. J’ai fait appel à un garagiste. Le devis fait, il m’a invité à boire un verre. Ce qui me dérangeait dans cette histoire ? Le fait qu’il est six ans de plus que moi. Mais j’ai quand même accepté. Une invitation en entrainant une autre, on a finalement finit par sortir ensemble. Mes parents n’ont pas du tout apprécié que je sorte avec quelqu’un de plus âgé que moi. Mais on est resté trois ans et demis ensemble et ils s’y sont fait. Puis un jour, tout a dérapé. En fait, depuis que c’est le bordel sur Terre. Il jouait les preux chevaliers protecteurs et ça me gonflait. Il n’a pas voulu arrêter alors j’ai décidé de rompre, pensant qu’il allait enfin me laisser tranquille. J’ai fuis. Il m’a suivi. Il m’a toujours protégé. Il a même essayé de faire en sorte que je retombe dans ses bras mais je n’ai jamais voulu. Je voulais qu’il comprenne que je n’ai pas besoin de protection.

Le lycée finit, je décide de m’orienter vers un cursus de médecine. Depuis que je suis petite, je dis que je veux sauver le monde tel un superhéros. J’intègre une université en Géorgie et je trouve un job de barmaid. J’ai envie de prendre mon indépendance et payer mes études est le meilleur moyen de le faire. C’est pour ça que j’ai voulu trouver un job. Je suis douée dans mes études. Je ne suis pas forcément la première de ma promotion mais je m’en sors haut la main. J’aime ce que je fais. J’ai toutes les qualités requises pour devenir un bon médecin. Je le sais. Mes parents le savent. Même les professeurs le reconnaissent. Mais mon rêve s’est brisé. En l’espace de peu de temps, j’ai dû fuir. J’ai perdu mes parents. Je suis obligée de me battre pour survivre. J’ai peur. J’aimerais que ce soit un cauchemar. J’aimerais me réveiller dans mon lit, un matin, et râler une énième fois après mon réveil parce qu’il n’a pas sonné. Seulement, je crois que c’est la dure réalité. Et il faut s’en sortir coûte que coûte. Je sais au fond de moi qu’il faudrait que je m’allie avec des gens mais je suis trop méfiante pour ça. Un jour viendra, je me ferais dévorée, comme chacun d’entre nous, d’ailleurs. Ma vie est tout simplement devenue un calvaire.