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le loup et l'agneau (ft. lenke)

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Andreas Winters

Andreas Winters
a walk among the graves + born to die
MESSAGES : 24
INSCRIPTION : 12/06/2015
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LOCALISATION : aux alentours de la prison, dans son élément, la folie

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MessageSujet: le loup et l'agneau (ft. lenke) le loup et l'agneau (ft. lenke)  EmptySam 27 Juin - 23:04


le loup et l'agneau
Parfois, Andreas ouvrait l’œil et s’approchait d’une fenêtre barrée, le cœur gonflé d’espoir que tout serait revenu à la normale, ou qu’il entendrait, branché sur une vieille onde radio, qu’enfin, des scientifiques rescapés auraient trouvé un remède. Puisqu’il était désormais convaincu que ce n’était pas un simple cauchemar –la douleur physique, on ne la ressent pas, dans un cauchemar. Alors l’espoir, c’était tout ce qu'il lui restait.
Quoi que.
Si le monde n’avait pas été gangréné par le mal, la mort et le sang, où serait-il, à présent ? Si ce n’est qu’au fond d’une cellule pourrie et malodorante, avec des codétenus d’une compagnie tout aussi désagréable ou toujours en quarantaine comme un chien galeux, quelles perspectives de vie aurait-il eues ? Aucunes, et il devait reconnaître qu’il éprouvait une certaine satisfaction à l’idée d’avoir échappé au sort, à sa piètre destinée. Ce monde malade, malade comme lui, au final, il était fait pour lui. Ici, il ne mourrait jamais. Ou jamais par faiblesse. Jamais par mégarde. Ici, c’était lui, le loup, les autres les agneaux. Ici, il pouvait faire tout ce que bon lui semblait. Être lui même. Sans foi ni loi, puisque plus personne pour les faire respecter. Avaient-elles un jour existées à son sens, de toute façon ? Non. Alors oui, au final, ça semble terrible à entendre, mais si on lui donnait l’opportunité de guérir la planète, de remonter le temps avec les clés du drame,  il n’était pas certain qu’il la saisirait, qu’il fermerait la porte des enfers. Il fallait être réaliste. L’humain choisit toujours ce qui lui profite le plus, et Andreas n’aurait pas sacrifié sa vie, encore moins pour des milliards de gens dont il ne connaissait fichtrement rien –et dont il n’avait pas envie de faire la connaissance.
Cela dit, il lui manquait bien une chose. Une seule.
Atlas.

Andreas fracassait des crânes de zombies au couteau. Ceux qu’ils n’avaient pas encore remis dans les conteneurs piégés. Il brûlerait lui même les dépouilles, ce n’était pas un problème. Il n’y avait pas de raison particulière à cet accès de violence « gratuite ». Il ignorait s’il avait le droit de sacrifier des appâts à un dessein aussi personnel et futile, mais peu lui importait. Il avait seulement besoin de se défouler. D’extérioriser la férocité débridée qui s’agglutinait dans chaque fibre de ses muscles, et surtout, de ne pas se laisser bouffer par ses pensées désordonnées, de ne pas laisser son esprit se perdre dans les limbes. Rien foutre, c’était la porte ouverte à toutes les emmerdes. Laisser les doutes, la folie, la paranoïa, la rancune s’accaparer ses sens et lui faire perdre pieds sans retour. C’était mesquin, d’esquiver les problèmes de cette manière, mais Andreas n’avait littéralement pas la force nécessaire pour lutter contre ses démons. Pas tout seul, tout du moins. Même si ça, jamais il ne l’admettrait. Jamais. Ses bras étaient couverts de sang, les gerbes de carmin lui sautaient au visage, les morceaux de cervelle lui souillaient les doigts, les paumes. Parfois, la lame s’arrachait des visages avec des bouts de viande putréfiée, transperçait les os fragilisés par le temps et le virus comme une motte de beurre. Et ces bruits de corps qui s’éteignaient dans un grognement sourd, ces personnes qui mourraient une seconde fois à ses pieds, toute cette ambiance, cette sensation, ça lui faisait du bien.  

Atlas. Il aurait dû venir. Il aurait dû être là, à ses côtés. Il aurait dû le choisir lui, son frère, son sang, et pas elle, pas cette femme, cette pseudo forme d’autorité, cette figure maternelle factice que son naïf cadet apercevait probablement chez elle. Pff. C’était ridicule. Ils n’étaient plus des gosses, les Winters, n’est-ce pas ? Ils n’avaient plus besoin de ce genre de chimère affective qui n’avait d’usage qu’à rendre plus faible. Andreas fulminait, continuait son joli carnage en solo, les figures et –ce qui restait de- la vie environnante n’étant plus qu’un paysage flou agrémenté de sonorités abstraites à ses tympans. Soudain, un crâne explosa à côté de lui,  mais ce n’était pas lui qui avait planté son arme. Ou alors il avait oublié qu’il l’avait fait… Mais non. Andre avait perdu la tête, un peu, beaucoup, peut-être, mais il n’était pas devenu stupide pour autant. Et là, il vit la silhouette impérieuse de son chef. Cette apparition presque mystique eut pour effet de le tirer hors de sa léthargie cérébrale, comme une décharge éléctrique. Tout reprit son court autour de lui à la normale, il essuya son couteau sur son jean et s’éclaircit la gorge d’un toussotement éraillé, comme un gosse qu'on vient de surprendre en flagrant délit. "Oh, Lenke. Bonjour." C’était inutile de préciser qu’Andreas perdait ses talents d’orateur lorsqu’il avait l’impression d’avoir cédé sa place de prédateur au profit de celle du chétif petit mouton blanc. "Concernant les rôdeurs... J'en amènerai d'autres."

par cersei
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